Les années 80 ou la déliquescence (déjà bien entamée) du monde occidental...
"I wanna rock". Ach, une phrase que l'on aimerait bien entendre plus
souvent. Sauf que celle-ci fut prononcée, monde cruel, par les Twisted Sister.
Et là, m'sieurs/ dames, on entre de plein pied dans la monstruosité musicale
que constitue la décennie 80 à mes yeux. Et que dire du clip ? Le morceau est déjà
un petit bijou en lui même. Il faut avoir les nerfs et les oreilles solides pour
en venir à bout, tel un Conan le Barbare terrassant une hydre, un ours ou un
salopard de communiste. Mais si l'on ajoute à cela les effets visuels,
outranciers, minables d'un réalisateur de série B; il y a de quoi craquer. Je
suis certain que les Twisted Sister auraient été de formidables auxiliaires de
la Gestapo, et qu'à coup sûr, les nazis y eussent gagnés la guerre les doigts
dans le nez; si "elles" chantaient dans les années 40.
Imaginez le plus formidable régime totalitaire que le monde ait engendré,
organisant ses parades et autres martellements de bottes sur le pavé au son des
pires groupes des années 80. Argh. Mais qui n'a pas vu les Twisted Sister
(Dieu, dans son immense miséricorde, l'en préserve) ne peut pas comprendre.
Ils ou elles ? Pour ma part, je dirai: travelos outrageusement mal
maquillés. La palme revenant au chanteur, cintré dans sa combinaison rose
noire, avec un nez ridiculement gros et sans doute une belle postiche frisée (en
tout cas, je l'espère pour lui sinon, il fait vraiment peur aux
gosses).
A l'attention de ceux qui veulent écouter du rock des années 80:
- Règle 1: évitez de vous référer aux gloires passées (oubliez les, c'est
aussi bien).
- Règle 2: suite logique de la précédente, ne cherchez pas un quelconque
solo de guitare (encore moins de batterie). En revanche les fans de synthé
électrique en seront pour leurs frais.
- Règle 3: Faites pousser et friser vos cheveux, jusqu'à atteindre une
taille respectable. Mieux courrez chez votre coiffeur le plus proche afin
d'acheter une belle perruque pour le prochain concert d'Europe.
- Règle 4: Dites oui au play back et secouez la tête (et par la même
occasion vos superbes tifs) comme un crétin.
On pourrait en citer à la pelle de ces formations: Twisted Sister, bien sûr
mais aussi, Europe, A-Ha, la période 80 d'Alice Cooper, Def Leppard etc etc. Ces
groupes sont comiques mais ce qui est également amusant, c'est de voir que
nombre d'entre eux sont classés dans la catégorie Hard Rock. No comment...
Un groupe, un peu plus vieux j'en convient, n'a pu que leur servir de modèle: Kiss. Dans le panthéon du kitsch, Kiss occupe le haut du pavé. Comment faire passer la forme sur le fond. Parvenir à oublier une relative médiocrité musicale et une pauvreté des textes en les remplaçant par une obscure mythologie à trois francs six sous et des talons compensés, c'est le défi qu'a relevée (et disons le tout net avec brio, rendons à César ce qui est à César) l'escouade Kiss.
Petite parenthèse : certes je critique, je critique encore et toujours et
c'est pas près de s'arrêter. Mais, quoiqu'on en dise, si des gens sont assez
cons pour aimer et idolâtrer de tels groupes, pourquoi pas ? Je veux bien gagner
des millions en me tartinant la tronche de produits L'Oréal...
Les années 80. Ah la la. Bon nous en France, on pouvait frimer avec notre
Mimi national, j'ai nommé: Michel Sardou ! Si, c'est pas un mec qui balance, je
veux bien manger mes pompes sauce tartare. En vrac, il crache sur les PD, fait
des raccourcis de la mort en histoire (fantastique Lénine), lutte contre les
menaces antifrançaises en tout genre et se fait le porte parole de la cause
féministe (si si). Michel, si par le plus grand des hasards tu lis ce message:
Arrête de "chanter" ou alors encore mieux tire toi une balle. Malheureusement,
Michel Sardou est l'artiste français qui s'est fait le plus de blé l'année
passée... Devant Johnny, l'enflure !
Une décennie, où quand tu rentres chez toi, t'allumes ta TV et t'aperçois
les belles gueules de Thatcher et Reagan, où Mitterand effectue un énième
virage. J'en passe et des meilleurs (Stallone et Schwarzzie au sommet. Cobra et
Rambo, films rois du cinéma indépendant).
Bon faut dire que si une civilisation extra-terrestre nous observe (stop au
nombrilisme), elle se dira que les années 2000, ça reste Lorie, Sarko et Le Pen
qui se tapent dans le dos, TF1 et sa fabrique de qualité qu'est la Star
Adégueuli, Bush et ses aficionados, les extrémistes de tout poil. Mais les
eighties restent comme un arrière goût désagréable qui stagne dans la bouche et
qui a du mal à passer (suffit de regarder les photos de classe pour voir que le
Mur de Berlin était pas tombé).
"Femmes des années 80..." Michel ?...Oui ? TA GUEULE