Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Omsk, petit quidam ne faisant pas de vagues.
18 janvier 2007

Un gaucho à L'Huma

fete_huma

Gaucho mais pas coco, qu'on se le dise. Petite parenthèse politique et querelles de partis mises à part, il semble appartenir au domaine du possible de replacer ce week end dans son contexte.

Qu'est ce que la fête de l'Humanité à mes yeux : 1: un repère de nostalgiques de l'URSS ou tout simplement une réunion de marxistes-léninistes ?

2: un lieu de convivialité, de partages, d'échanges et ainsi de suite, ponctué de concerts, de Kro et de barquettes de frites (un hot-dog, siouplaît) ?

3: ... putain, je sèche, c'est pas possible, je suis même pas capable d'aligner trois choix de réponse.

4: Obi-Wan-Kenobi ?

Franchement, Jean-Pierre, le niveau de vos questions est de plus en plus relevé à ce que je vois ! Mais je sais que vous jouez un rôle, qu'en fait vous êtes pas la moitié d'un crétin. Dites le JP.

- Monseigneur Foucault (sourire colgate): "... Euh, la réponse après la PUB !"

Plus sérieusement  je pencherai pour un mix des deux premiers choix. Mais que chacun se fasse sa propre opinion après tout, je suis pas le petit père des peuples. Départ en gare du Havre le vendredi à 14h04 pétante. Je passe volontairement le détail du trajet (Oh, un arbre ! Oh, une gare ! Oh, un autre train ! Oh, je crois que je vais dormir un peu). Arrivée deux heures plus tard à Paris: billet merci, métro HOP HOP, pardon c'est ma station. Mais laissez moi descendre merde ! Navette de la Courneuve au Bourget, la destination finale.

Bon, on allait pas disserter sur les transports en commun non plus. Hé, je suppose, que je suis pas le premier à prendre le métro, d'autres le font à ma place tous les jours (les veinards).

Après avoir fait connaissance avec le site (où soi dit en passant, j'ai jamais réussi à m'orienter), on (car nous étions deux) a trouvé le site du plantage de tentes puisque ce n'était pas à proprement parler un camping.

Une bonne armada de "yourtes" (bi ou tri places en très grande majorité) était déjà amarrée là, mais des espaces de verdure étaient encore identifiables. Trois/ quatre sardines tordues plus tard, l'heure était enfin à la détente. Là, la détente, se résume à boire et manger. Frites, sandwich, bières pour tout le monde. La foule était dense, les rangs des militants communistes aussi !

- Vous avez votre carte du parti ? M'intéresse pas...

- Signez ici pour la pétition. Qui n'a pas signé ?

Le but étant, en attendant les concerts du soir, de slalomer entre les démarcheurs d'une part et d'autre part d'identifier les fans de Diam's (pas trop compliqué ça). Les soir venu, direction la grande scène (le nom synthétise assez bien) avec SEEED à l'affiche. Groupe dont j'avais plus ou moins entendu parler (venant de Berlin, mélange Ska, Reggae, RnB mais j'me trompe peut être complètement). Très bonne ambiance en tout cas. Ensuite direction un concert plus confidentiel avec les Ejectés. Là, ça bourrinait déjà un peu plus. Je fus même pris pour un temps dans la mêlée (le pogo comme disent les jeunes. Va te coucher mémé). J'ai pris part au jeu avec un plaisir sadique non dissimulé et j'ai même eu la chance de pas tomber sur un mec déguisé pour l'occasion en montagne ! Jusqu'à ce que patatra :la mise à terre (pas encore en terre). J'ai réussi à m'extraire de la cohue et triste spectacle : fringues piétinés et 'tention saignement du petit doigt (va falloir amputer, docteur ?).

Rah, les salauds. La suite est plus confuse, un peu la tête qui tourne, rencontre et discussions avec des groupes qui vont de ci de là, essayant de nous revendre un ricard à 10 euros...

Mais surtout il y a THE rencontre: Santiago: - vient du Nicaragua.

- 29 ans.

- tendance prononcée à l'homosexualité.

- de par le fait a trouvé une nouvelle poupée qui parle: Antoine.

Santiago, faisant ses études à Nice, aide à l'occasion le Secours Populaire (stand ou il/nous a /l'avons trouvé). Il était d'ailleurs pacsé avec un des dirigeants de l'association mais je ne l'apprendrai que plus tard. Et plus Santiago est ivre, plus il est gai ( pas de jeu de mots foireux please), plus il est entreprenant et plus il tripote. Si j'étais intéressé par ce petit homme, j'aurai sans problème pu m'absenter avec lui, histoire de vous voyez ce que je veux dire. On peut, sans difficulté aucune, imaginer la suite des événements si mon taux d'alcoolémie eu été plus élevé.

Prenant congé de Santiago et lui promettant de repasser le lendemain, nous reprimmes le chemin de la tente (là encore toute preuve d'homophobie étant purement fortuite et indépendante de la volonté de l'auteur.).

Il devait être pas loin de 2h00 du mat' quand je fis le souhait de m'endormir vite et bien. Tragique erreur ! D'abord parce que 85% des festivaliers éructaient au dehors et que bizarrement une toile de tente laisse filtrer les conversations. Ensuite parce qu'un, puis un autre, type est venu s'écrouler sur l'abri et sur ma tronche en prime. A la deuxième chute, j'ai décidé de changer de lieu de repos et j'ai trouvé refuge aux toilettes. Oui, on fait ce qu'on peut. En plus c'étaient des toilettes style conteneur de 1 mètre sur 1 mètre. J'avais mis la main sur l'idéale, la meilleure au milieu de ces ruines "latrinesques". Ça sentait pas trop la pisse, pas de traces de gerbe non plus, système de chasse d'eau en marche, fermeture en l'état. Des chiottes de luxe à l'Huma. Seulement, tenir en position semi allongée (assis sur le trône la tête en avant...), avec les mecs qui pissaient sur la cabine derrière puisqu'elles étaient toutes occupées ! La situation était intenable. Alors, il a bien fallu reprendre le chemin de la tente. Mais ce coup ci, tout le monde pouvait se casser la gueule dessus, je bougerai plus.

Finalement, j'évalue à 1h30 la durée de mon sommeil.

En ce samedi matin, déplacement touristique à Paris (renavette, remétro). Journées du patrimoine obligent, foule devant l'Élysée, devant chez Sarko. En gros, passage éclair dans le centre historique avec amusement devant les boutiques de mode jouxtant la place Vendôme. L'après-midi, attente de l'autre partie du groupe (cinq empaffés qui ont pas trouvés le chemin. fallait prendre la train, ah la la) qui, finalement s'installeront extra-muros.

Les concerts vus sont celui des Têtes Raides et plusieurs autres, pas en intégralité ceux-là. Amusant d'ailleurs ce concert: un homme de 50 ans, un peu pommé, peut être ivre, qui clamait à qui voulait bien l'entendre: "Applaudissez pas ! Ca vaut pas Led Zep, ça vaut pas Cream, ça vaut pas Clapton !"

Certes, il a du goût mais donnant l'impression de s'être trompé et d'endroit et d'époque.

Même cheminement en soirée avec force Kro (pas terrible mais y'avait pas grand chose, pas de Leffe en tout cas). J'étais assez pompette, au point de balancer des blagues antisémites au gens qui nous arrêtaient, histoire de nous demander un renseignement. Oui, j'ai presque honte. Santiago, toujours fidèle au poste, s'est montré hot un bon moment, démontrant ses qualités de danseur au passage (et son string). Puis retour au camping, sur le coup de 4h00 du mat' cette nuit. Peu de sommeil mais pour des raisons différentes. Les lavabos (proches des W-C, on ne se refait pas) ayant permi la rencontre d'un groupe de trois filles de Châteaudun, et de deux autres garçons qui les avaient rencontrées peu avant. Tout le monde avait dû plus ou moins picoler, rendant plus facile les échanges (eh oui, tout le monde sait qu'au fond, je suis qu'un sombre connard). Soirée (ou matinée) encore intéressante pour le moins. Mais le lendemain, jour de départ : moins sympathique mais inévitable (pliage de tente, adieux à la sortie). Santiago conservera de moi quelques photos, prises ce dimanche après-midi. J'entends encore ses dernières paroles: "Mais tou sais, je veux t'embrasser. Tou le sais que je t'aime, tou veux me faire souffrir ?" Et enfin, retour au Havre à minuit. Big Up, comme dirait l' autre.

La fête de l'Huma, intéressante pour son côté bon enfant, relationnel et festif mais délaissé par moi (pour son côté politique). Remet moi un peu de merguez, camarade Léon (un trotskyste! abattez-le !). Un bilan plus que positif au filnal, surtout un travail sur soi (bien que loin d'être fini).

Petit avertissement: n'allez pas croire que je sois antisémite, homophobe et raciste: ou est passé votre sens de l'humour ?

Publicité
Publicité
Commentaires
O
L'alcool bride ma timidité naturelle me rendant plus sociable. Mais je comprends pas trop ton comm en fait. T'as pas compris ce à quoi je voulais en venir, amigo ?
M
Peux-tu m'epliquer les phrases suivantes :<br /> "Peu de sommeil mais pour des raisons différentes. Les lavabos (proches des W-C, on ne se refait pas) ayant permi la rencontre d'un groupe de trois filles de Châteaudun, et de deux autres garçons qui les avaient rencontrées peu avant. Tout le monde avait dû plus ou moins picoler, rendant plus facile les échanges (eh oui, tout le monde sait qu'au fond, je suis qu'un sombre connard)"<br /> Merci.
S
s'il arrive a mettre Cream et Led Zep dans le même domaine, ca m'étonne pas qu'il étende les champs de ses comparaison jusqu'au têtes raides...<br /> A quand le "Putain mais Mozart c'est 100 fois mieux que Rubens..." <br /> <br /> Amen
Omsk, petit quidam ne faisant pas de vagues.
Publicité
Derniers commentaires
Archives
Publicité